Collège St Gabriel

Collège – Haute Goulaine

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Au sein du collège Saint-Gabriel, à Haute-Goulaine, la sensibilisation à la culture se fait dès la classe de 6ème, par la possibilité de choisir un enseignement d’exploration intitulé « Créer et s’exprimer », offrant l’opportunité de pratiquer les arts sous différentes facettes : art vivant comme le chant, la musique, arts plastiques, comme entre autres, la peinture, la sculpture.

Cette même dynamique est conservée au sein de la classe de 5ème, où une option théâtre de deux heures hebdomadaires peut être envisagée par un petit nombre d’élèves. Ainsi ces derniers s’impliquent dans une initiation au théâtre, où l’expression corporelle reste au centre de la pratique, aidant l’écoute et les échanges avec les pairs. Enfin, par ce biais, il est possible pour eux d’assister à des spectacles au Quatrain, afin d’échanger, en amont ou en aval, avec les comédiens ou le metteur en scène. Ils y découvrent aussi sur les différents métiers de l’ombre du monde dramatique, premier tremplin vers la découverte du milieu professionnel.

Cette année, pour la première fois, une classe de 4e et une classe de 3ème ont poursuivi cette dynamique créative, avec un itinéraire artistique et culturel, en partenariat avec le grand T et le Quatrain. Cette fois-ci sans une commune mesure, les élèves concernés ont co-construit, en vingt-cinq heures, un projet artistique autour du théâtre d’objets, avec l’aide d’un professionnel, pour une production finale qui sera jouée devant des spectateurs, sur la scène du Quatrain, puis dans nos murs.

On peut s’interroger sur les bénéfices de cette entreprise artistique, insufflée tout au long du cursus scolaire. Ils sont multiples.

Dans un premier temps, l’école du spectateur permet d’accéder au Monde, au travers d’un prisme de subjectivité, de sensibilité, associé à un esthétisme percutant, au service du thème abordé. Dans ce cas, à la sortie du spectacle, nos jeunes esprits ne peuvent rester indifférents. Leur adhésion complète ou partielle ou leur rejet traduisent, quoi qu’il arrive, une prise de position, une réflexion qui ne demande qu’à s’exprimer auprès des autres. Se met alors en route un dialogue riche de pensées complexes, structurées, sensibles, alliant leur culture personnelle mais aussi, l’air de rien, exploitant l’Histoire, les Sciences, les Arts, la Littérature, à savoir une bonne partie des matières enseignées au sein d’un établissement scolaire. Comme le dit si bien Baudelaire, « peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » : ici peu importe le support pourvu que l’on crée une démarche réflexive, tant attendue dans nos classes.

Dans un second temps, la pratique des Arts vivants, quant à elle, offre d’autres avantages non-négligeables. Le regard affuté du pédagogue remarquera l’analogie entre la démarche entre l’apprenti-artiste et le jeune apprenant. Par exemple, qu’est-ce que jouer ou improviser une scène ? Tout d’abord, il est indispensable d’appréhender correctement les contraintes, en analysant les obligations, mais tout en mesurant aussi les possibles. Cela offre l’émergence d’une nébuleuse liberté créative, qui stimule la capacité d’adaptation, au sein du groupe. Chacun se doit d’être force de propositions : soumettre, écouter autrui, échanger, voire débattre, pour enfin trancher, comme en classe. Dans ce sens, le cadre artistique promeut la découverte de soi et de l’autre, l’autonomie des personnes, il aiguise l’esprit critique, soutient le travail de groupe, pour une production finale, qui ressemble à s’y méprendre à ce qui se joue en classe

Les Arts vivants recèlent donc des vecteurs dynamiques pour les élèves, comme pour le corps enseignant, dans le domaine littéraire, mais aussi scientifiques et l’éveil à la citoyenneté. Ce sont des révélateurs de personnalité, de démarches plurielles, cultivant la prise de décision, offrant la découverte de soi et d’autrui, dans un milieu abrogeant la frontière entre les personnes. Comme le dit un proverbe africain « La culture est la possibilité même de créer, de renouveler et de partager des valeurs, le souffle qui accroît la vitalité de l’humanité. »